Pour le Cully Jazz, le handicap visuel n’en est pas un!

Blinds Boys of Alabama © Jim Herrington

Pour sa 36 édition, le Cully Jazz Festival accueille Raul Midón, Amadou & Mariam et les Blind Boys of Alabama. Leur point commun? Être de merveilleux musiciens et ne pas voir!

Deux questions à Jean-Yves Cavin, président du Cully Jazz Festival:

Votre programmation intègre des musiciens aveugles, cela traduit-t-il une volonté particulière?

Que la musique peut être pratiquée par tout le monde, jusqu’à devenir des têtes d’affiches internationales! La musique s’écoute pour ce qu’elle est, pas pour ceux qui la font – même si dans ce cas précis, c’est d’autant plus frappant. Les Blind Boys of Alabama ont une histoire formidable, un film documentaire a même été réalisé sur leur parcours. Le groupe s’est créé dans un foyer pour jeunes aveugles il y a plus de 70 ans et il existe toujours. La persévérance et la pertinence de leur action est illustrée ainsi. Jimmy Carter, à 94 ans, est toujours sur la route pour chanter du gospel ou de la folk américaine à travers le monde.

Que fait le festival en faveur des personnes handicapées?
Le festival s’adresse à tous ceux qui aiment le jazz, quelle que soit leur situation. Les personnes handicapées ne sont pas oubliées: depuis plusieurs années, le service de la Chaise rouge est mis en place avec la Croix-Rouge et Pro Infirmis Vaud.
Vous trouverez aussi sur le site internet du festival un plan avec les accès facilités pour les personnes ayant des difficultés de mobilité.

Cully Jazz Festival, du 13 au 21 avril 2018